Une brève aujourd’hui. Puisque je me suis récemment replongé dans La Monarchie de Dante, le principal ouvrage politique de l’auteur de La Divine Comédie, j’offre l’une des conclusions — prémisses aux développements ultérieurs — de l’illustre italien. Celui-ci, dès les premières pages de son ouvrage, n’offre en effet à son lecteur rien de moins… que le sens de l’existence de l’humanité, qu’il formule en ces termes :
[…] la tâche spécifique du genre humain envisagé dans sa totalité est d’actualiser sans interruption toute la puissance de l’intellect possible, en premier lieu pour connaître et en second lieu, par conséquent, pour agir, par extension de cette puissance.[1]
Autrement dit, pour Dante, l’humanité existe afin de réfléchir, apprendre et utiliser son savoir pour à la fois apprendre encore davantage et agir.
C’est sans doute avec une certaine satisfaction que les doctorants de ce monde apprendront que Dante justifie l’existence de leur travail. Peut-être devrait-on tous citer le poète dans nos demandes de financement?
Je vous reviendrai plus tard avec un résumé et une contextualisation de La Monarchie.
Référence :
[1] DANTE, « La Monarchie », in DANTE, Oeuvres complètes, Paris, Librairie Générale Française, 1996, p. 443.